Levez des fonds pour créer et développer votre entreprise
Vous souhaitez créer une entreprise mais ne disposez pas des fonds nécessaires ? Identifiez quelle somme vous pouvez vous permettre d’emprunter, et considérez les options suivantes de financement :
L’autofinancement
L’autofinancement vous permet de profiter de vos propres ressources financières pour financer votre entreprise. Il peut s’agir de puiser dans votre trésorerie, dans vos revenus issus de votre travail, ou dans vos plans de retraite. Si vous êtes propriétaire de votre maison, vous pourriez offrir votre maison en garantie pour contracter un nouvel emprunt. Dans ce cas, si vous étiez incapable de rembourser votre emprunt, votre prêteur se réserve la possibilité de saisir votre maison.
En cas d’autofinancement, vous contrôlez totalement votre activité, mais vous portez tous les risques sur vos épaules. Si votre entreprise venait à péricliter, vous pourriez perdre votre épargne retraite et votre maison.
Imaginez le temps qu’il vous faudra pour reconstruire votre épargne, et posez-vous la question de savoir si vous pouvez vous permettre de la perdre. En puisant dans votre épargne retraite, vous pourriez avoir à payer une prime pour retrait prématuré de cet argent et des impôts sur l’argent perçu, sans compter le risque que vous prenez à ne jamais pouvoir prendre votre retraite. Pour ne pas vous mettre en danger, consultez un conseiller financier avant d’agir.
Les amis et la famille
Certains entrepreneurs font appel à leurs amis ou leur famille pour financer leur activité. Ces investisseurs vous connaissent, connaissent vos compétences, la passion qui vous anime et ils croient à votre succès. De plus, ils seront plus compréhensifs si votre solvabilité n’est pas parfaite.
Même si vos amis et votre famille sont enthousiastes à l’idée de vous aider à créer et développer votre entreprise, soyez sûr de leur avoir expliqué le risque qu’ils prennent en avançant des fonds. Prenez aussi en compte le risque de dégradation de votre relation si vous en veniez à ne pas pouvoir rembourser l’argent qu’ils vous ont prêté.
Il est judicieux d’avoir un écrit sur les termes et conditions de votre accord : comment vous allez les rembourser, ou bien spécifiez s’ils deviennent partiellement propriétaires de l’entreprise. Selon votre relation et la complexité de cet accord, vous pouvez faire appel à un avocat. Toutefois, si les deux parties sont d’accord, vous pouvez simplement rédiger et signer un document moins formel qui sera tout aussi valide.
Les emprunts
De nombreuses institutions financières proposent des prêts pour la création ou l’exploitation d’une petite entreprise. Soyez sûr de comparer les taux d’intérêts, les durées d’emprunt et les sommes qu’il est possible d’emprunter. Vous pourrez communément obtenir un prêt auprès de :
- Organismes de micro-crédits, spécialisés dans les prêts aux petites entreprises
- Community development financial institutions (CDFIs)
- Organismes de crédits
- Banques traditionnelles
- Prêteurs en ligne
- Prêteurs collaboratifs (de particulier à particulier)
- Prêteurs qui offrent aux petites entreprises des prêts garantis par le gouvernement.
Lors d’une demande d’emprunt, la majorité des créanciers vous demanderont de leur montrer votre business plan ainsi que différents documents financiers. Il peut s’agir de relevés bancaires et de vos déclarations d’impôts sur le revenu des années écoulées. Si vous démarrez une nouvelle entreprise, votre propre situation financière et votre endettement pourraient être des éléments de poids dans la décision de votre prêteur. Il est possible qu’une entreprise qui a déjà fait ses preuves, puisse obtenir un prêt, au regard seulement de ses finances et de son endettement. Toutefois, là encore, les finances et l’endettement de l’entrepreneur pourraient être pris en compte.
Des organisations locales et à but non lucratif seraient en mesure de vous aider lors de votre demande d’emprunt, et vous diriger vers des créanciers spécialisés dans les offres aux entreprises locales.
Les investisseurs
Des investisseurs peuvent vous accorder des fonds pour créer ou développer votre entreprise. Il peut s’agir d’investissements provenant de capitaux-risqueurs ou de business-angels.
Le capital-risqueur offrira un montant de fonds plus important aux entreprises déjà existantes en échange de parts et d’un rôle actif dans l’entreprise. Les capitaux-risqueurs opèrent généralement ainsi :
- S’intéressent aux entreprises qui ont un potentiel de croissance rapide (doubler de taille en un ou deux ans).
- Investissent dans des entreprises qui peuvent potentiellement dégager des dizaines ou centaines de millions chaque année.
- N’accordent pas de prêt. Au lieu de cela, ils achètent des parts de votre entreprise.
- Peuvent offrir un financement plus important que les financements traditionnels, tels que les prêts bancaires.
Généralement, les capitaux-risqueurs investissent de l’argent qui provient d’un fond de capital-risque alimenté par d’autres individus, ils espèrent en échange une place au comité de direction de l’entreprise. Soyez donc prêt à céder une portion de votre entreprise, en terme de propriété et de direction.
Un business-angel va plutôt aider des entreprises qui se créent, en accordant des montants d’investissements plus modestes (moins de 100 000 USD). Vos amis ou votre famille peuvent être considérés comme vos business-angels, mais on voit aussi des particuliers qui investissent dans des entreprises en n’ayant aucun lien en particulier. Les business-angels peuvent aussi demander des parts de l’entreprise dans laquelle ils investissent, mais souvent, ils ont un rôle peu actif au sein de cette entreprise.
Les capitaux-risqueurs et business-angels fixent leurs propres critères pour choisir les entreprises dans lesquelles ils souhaitent investir, pour fixer leurs exigences en matière d’investissement et pour estimer le retour sur investissement. Peu importe vos investisseurs potentiels, soyez prêt à montrer votre business plan, vos finances et à partager votre expérience (processus appelé la due diligence ou diligence raisonnable).
Les crédits-vendeurs
Il y a des chefs d’entreprise qui préfèrent racheter une activité déjà existante plutôt que de partir de zéro. Si c’est votre cas, renseignez-vous sur le crédit-vendeur. Cette solution vous permet d’avancer une partie du prix de rachat de l’entreprise (un acompte) et d’emprunter le restant du montant au vendeur. Vous devrez alors lui rembourser votre emprunt, auquel s’ajoutent des intérêts.
Les bénéfices du crédit-vendeurs sont que le cédant retire des intérêts du prêt et que vous avez la certitude que le cédant est confiant dans le potentiel et le futur de l’entreprise. Vous pourriez même négocier un prêt moindre, en accordant au cédant de garder des parts dans l’entreprise.
Soyez attentif à l’offre de prêt reçue, consultez vos business plan et budget pour vous assurer que vous serez en mesure de rembourser votre emprunt. Le cédant pourrait reprendre l’entreprise et ses actifs si vous n’étiez pas en mesure de rembourser votre emprunt.
Le financement participatif
Le financement participatif peut être une source de fonds pour certaines entreprises, il s’agit de récolter des donations ou des investissements provenant de diverses personnes - souvent en ligne. Il existe trois principaux types de financement participatif :
- Les donations, lorsque d’autres investissent dans votre entreprise sans rien en attendre en retour.
- Les donations contre récompense, lorsque les personnes qui investissent, reçoivent une récompense, comme un échantillon de produit, lorsque l’ensemble des fonds nécessaires sont réunis.
- Les donations contre capital, lorsque chaque investisseur acquiert, en échange, une part de la nouvelle entreprise.
Même si le financement participatif, peut être un bon moyen de faire connaître son entreprise, il existe aussi des risques associés à ce mode de financement. Si vous ne parvenez pas à lever les fonds nécessaires, la réputation de votre entreprise pourrait en être affectée négativement. Le succès d’une campagne d’autofinancement participatif est également imprévisible, beaucoup restent infructueuses.
Renseignez-vous sur la législation locale en matière de « financement participatif en capital », car certaines règles peuvent s’appliquer aux entreprises voulant y faire appel, et vous devez les connaître pour les respecter. Si vous pouvez vous le permettre, faites appel à un avocat spécialisé dans le financement participatif. Sinon, faites vos recherches et contacter les organisations gouvernementales susceptibles de vous aider.